Mercredi 27 septembre:
Nous nous retrouvons à 07h00 à la Porte des Salins.
Après la tasse de café d'usage, les mécanos et le pilote effectuent la PPV avant le décollage. Pour notre route, nous décidons d’adopter le trajet le plus direct - compte-tenu de l’excellente météo - via le Massif-Central au niveau de vol 85 (2550 m).
Il est prévu que nous fassions escale à Angers, car nous avons à bord une aile de WASSMER Super IV, avion de tourisme des années 1970. Cette aile manquait au musée aéronautique d’Angers, qui avait déjà récupéré le reste de l’avion. Nous sommes accueillis par quelques membres de cette association, qui nous font l’honneur d’une visite détaillée, notamment de leur étonnant atelier de menuiserie et de leur salle d'archives contenant des milliers (des millions?) de documents, dont certains sont probablement uniques. Le directeur du musée est à lui seul une vraie encyclopédie ambulante.
Auparavant nous avions effectué un passage au-dessus du village d'INGRANDES, où réside périodiquement notre ami Luc Augier. Ses connaissances, présentes sur le pont proche du village nous font des signes enthousiastes, visiblement ravis de notre passage.
Après un court trajet Angers-Dinard, et un passage au-dessus de la tour de contrôle de l'aéroport de Rennes (à la demande des contrôleurs), nous nous posons en fin d’après-midi à Dinard-LFRD. Le contact est réalisé avec les paras de la STAT (Sce Technique de l’Armée de Terre-Groupement Aéro, basé à Toulouse-Cugnaux) que nous devons larguer le lendemain.
Parallèlement, le complément de 100LL à 3300 litres est effectué.
L’avion une fois soigneusement parqué, nous rejoignons notre hébergement, une charmante demeure bretonne située sur la commune de La Richardais, proche de l’aérodrome.
Jeudi 28 septembre :
Météo exceptionnelle pour la saison (et pour la Bretagne).
Il est prévu ce matin 3 rotations OA sur la DZ R12 du Mont-St-Michel.
Au cours de la première rotation, nous avons été quelque peu perturbés par la présence de deux ULM sur la zone de largage, dont les pilotes n'avaient visiblement pas lu le NOTAM concernant la DZ. Un AIRPROX a été déposé.
Nous nous sommes également coordonnés avec un hélico de la Gendarmerie qui larguait des membres du GIGN.
Après-midi : après une collation prise sur le pouce, décollage à 14h30 pour 3 rotations OR, toujours au profit des mêmes bénéficiaires, pour 1h45 de vol.
La météo clémente nous a permis de monter autant que possible, à la grande satisfaction de nos sautants.
Vendredi 29 septembre
La totalité du programme prévu ayant été passée la veille, c'est donc pour nous une journée de relâche.
Nous en profitons pour visiter la vieille ville de Saint Malo, et nous prenons contact le soir avec l’encadrement de KESACO et AIRBORNE CENTER, que nous devons larguer le lendemain .
Samedi 30 Septembre.
Petit problème sur la prise d’air d’un carburateur, vite réglé par la mécanique : le décollage ne sera finalement retardé que de 30 minutes.
5 rotations sont prévues l’après-midi
Les rotations se terminent vers 17h30 et nous effectuons sur l’aéroport de Dinard un complément d’essence en vue du vol retour du lendemain.
Dimanche 1er octobre.
Sur le trajet retour, nous devons effectuer à la demande des organisateurs un passage sur la base aérienne d'AVORD, ou a lieu une journée portes ouvertes
L'arrivée verticale piste est imposée à 12h.05 par le directeur des vols. Nous calculons donc une heure de décollage à 10H16, effectué à la minute près .
Deux passages sont effectués sur Avord, : le premier consistant en une remise de gaz après présentation en finale .
Le 2e passage « plein pot » (pour le Noratlas) à 500 pieds/sol, devant le public et mise de cap vers Clermont-Ferrand, en montée vers le niveau 65. Verticale Nîmes, nous avons le contact visuel avec l’aéroport de Marseille-Provence et effectuons une approche directe en piste 13 Droite.
Conclusion :
Nous avons effectué la totalité de la mission en 12h05 de vol (en regard des 15 heures prévues), cela grâce aux conditions météo exceptionnelles (surtout par rapport à l’année dernière), et à la bonne organisation des différents corps et associations largués qui nous ont évité de perdre du temps.
La splendide météo fut l’occasion de réaliser d’inoubliables photos, et notre monument historique fit l’objet de magnifiques reportages dans la presse locale et dans les journaux spécialisés en parachutisme.
Et surtout, notre 105 a tourné comme une horloge !
Marc Fiorello
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