105 DEM 2018 CR MISSION SAINT JEAN DE LUZ
Vendredi 18 au Dimanche 20 Mai 2018
PAU - BIARRITZ - BAYONNE - St JEAN DE LUZ
Une mission où l'on a cru le Chat Noir de retour.
Les chuteurs opérationnels du 1er Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine de Bayonne (1er RPIMa), devant effectuer le samedi 19 Mai des sauts en parachute de démonstration au profit de la ville de Saint-Jean de Luz, le régiment fit appel au Noratlas pour les parachutages.
L'activité du vendredi 18 mai était programmée pour débuter en fin de matinée par un saut en SOCR des chuteurs du régiment sur la zone de sauts d'HANDIA dans le Pays basque, et pour se prolonger l'après-midi par la répétition du saut de démonstration du samedi sur la plage de Saint Jean de Luz.
Le 105 devait donc quitter sa base à Marignane très tôt le matin afin de poser pour avitailler sur l'aéroport de Pau avant de rejoindre celui de Biarritz. Malgré la proximité des raffineries de l'étang de Berre, le prix du litre de l'essence avion sur Marseille Provence étant trop onéreux, 2,52474 €/l, par rapport à celui sur PAU, 1,999 € le litre. (1)
Le décollage prévu initialement à 6h30, ne put être effectué qu'à 9h30 en raison du brouillard interdisant non seulement l'aéroport de Biarritz mais aussi celui de PAU. (2)
À 11h20 le 105 posait à PAU où la brume venait tout juste de se dissiper et l'avitaillement prévu commençait.
Là encore, après le retard du à la MTO qui annulait le saut du matin, ce fut la pompe qui refusa de fonctionner après seulement 1500 litres délivrés sur les 3500 escomptés !
Après moult essais infructueux de dépannage le soutier téléphonait à la société gérant la station pour demander un dépannage qui ne pouvait intervenir que vers 16h30.
Après l'annulation du saut de la matinée par la météo, c'était celui de la répétition sur la plage qui passait à la trappe.
Le chat noir qui nous avait accompagné il y a quelques années lors d'une mission sur ORLÉANS où nous avions connu une accumulation de problèmes serait-il de retour après tant d'années où il avait disparu de la cabine ou de la soute du 105 ? (3)
Mais c'était sans compter avec l'ingéniosité de notre commandant de bord et de ses mécaniciens navigant. Après avoir jaugé pour connaître exactement la quantité de carburant disponible et téléphoner à l'aéroport de Tarbes où était disponible une citerne de 5 m³ d'essence avion, il fut décidé que l'aller sur LFBZ, le saut de démonstration et le trajet entre Biarritz et Tarbes était possible avant un avitaillement à la citerne pour assurer le retour sur Marignane.
Le reste de la mission fut nominal est conforme aux activités prévues. Le chat noir, s'il avait embarqué avec l'équipage à Marignane s'en était allé ailleurs dès le poser sur Biarritz avec l'accueil toujours chaleureux et efficace de l'Officier TAP du 1er RPIMa :
- Les 2 dîners du vendredi et du samedi furent des plus conviviaux dans des établissements caractéristiques de ce beau pays basque ;
- l'hôtel était très proche de l'aéroport et les matelas dans les chambres étaient neufs et douillets ;
- la MTO du samedi permit un parachutage en 2 passages uniquement 8 paras en SOCR, 2 paras en lisse et 6 chuteurs OPS en gaine parachutistes dans un ciel immaculé avec un vent idéal en altitude comme au sol;
Une vidéo du meeting vu de la plage de St Jean de Luz : Cliquer ici pour voir l'atterrissage des paras du 1er RPIMA
- l'avitaillement du 105 pu avoir lieu sur l'aéroport de Biarritz avant le départ sans passer par TARBES grâce à la capacité du Noratlas de faire marche-arrière, manœuvre dont ne se doutait pas le concessionnaire de la station ;
- enfin, "la cerise sur le gâteau", le litre d'essence à Biarritz était des plus bas connus puisqu'il fut facturé 1, 739 € le litre !
Le vol retour sans histoire nous fit rejoindre notre base où le pot de l'amitié nous permit de trinquer à une mission certes, légèrement tronquée, mais néanmoins réussie dans sa phase principale qu'était le saut de démonstration.
Rendez-vous est pris en Octobre avec ce glorieux régiment héritier des premiers SAS.
(1) : le prix du litre d'essence avion AVGAS 100 LL qu'utilisent les moteurs du Noratlas qui était de 1,85 € le litre fin 2017, augmentait chaque mois depuis le début de cette année pour atteindre 2,52474 €/L au début du mois de Mai !.
(2) : À priori, l'avitaillement du Noratlas sur l'aéroport de Biarritz n'était pas possible en raison de ses dimensions qui ne permettaient pas l'accès à la station.
(3) : En plus de plusieurs pannes mécaniques, heureusement réparées mais qui avait limité l'activité prévue, il y eu des incidents logistiques dont une disparition de valise, des doigts coincés dans une portière, l'impossibilité d'avoir du vin au dîner en plus d'un bar fermé, etc. … et le tout sur la même mission. !