« VOLONTAIRE »
MA PREMIERE MISSION AVEC LA GRISE (Par David Larraury)
C’est ma première mission avec la Grise et comme c’est parait-il la tradition, je suis désigné volontaire pour en faire le compte-rendu !
Lundi 11 octobre :
Départ matinal ce lundi afin d’être pour 10H00 LT posé sur l’aéroport de CASTRES MAZAMET LFCK. Après avoir fait la PPV avec Max, c’est la mise en route. Tout fonctionne à merveille.
Après le décollage, nous passons au-dessus de la Camargue ou des vols de flamants roses transitent sous le Nord, quel émerveillement… !
Dès l’arrivée l’avion se parque à proximité de la ZMT sur le parking réservé à l’embarquement des parachutistes. L’accueil du 8ème RPIMa est à la hauteur de leur réputation et après le traditionnel débarquement des caisses du lot de soute et une réunion d’organisation générale des parachutages et de la logistique, c’est un déjeuner cocktail debout au régiment dans une de leurs salles d’honneur superbement décorées.
Retour au parking et début des rotations.
J’ai la chance de participer à mes premiers largages en Grise, et j’en profite pour faire un max de photos sur les 6 rotations qui s’égrènent dans l’après-midi. 5 en SOA et une en SOCR.
Le soir c’est la Saint Michel au Régiment qui réunit tous les parachutistes, du Colonel au dernier para, tous unis dans la célébration de leur Saint Patron l’Archange Saint Michel.
Lors de la présentation de l’équipage par le Colonel Chef de Corps, quelle émotion quand un millier de soldats vous applaudissent pour vous remercier d être là avec le Nord.
Connaissant les difficultés rencontrées pour faire face au paiement de la prime d’assurance, le Colonel incite ses hommes à donner des fonds pour aider l’association. C’est ensuite une série de toasts qui avec sa bière qui avec de l’excellent vin local.
Mardi 12 octobre :
La deuxième journée me fera prendre conscience pourquoi la première vertu du parachutiste est « la patience » ! Le brouillard matinal sur le CAUSSE empêche tout décollage donc, toute activité para ! En milieu de matinée une trouée apparait et aussitôt le 105 décolle avec la 1ère rotation de SOA. Hélas le temps de faire la branche « Vent Arrière » les nuages bas recouvrent à nouveau la ZMT et l’aéroport rendant le largage comme l’atterrissage sur CASTRES impossibles.
Le Noratlas trouvera son salut en se posant sur l’aéroport de CARCASSONNE SALVAZA LFMK où c’est CAVOK. A noter que Carassonne se trouve à 10 mn de vol de Castres !
C’est au 3ème RPIMa à CARCASSONNE que l’équipage prendra son déjeuner et là encore, que le Colonel et tous ses cadres soient remerciés pour leur réactivité et leur accueil.
Dès que la MTO sur le CAUSSE devient compatible, le 105 quitte CARCASSONNE et 15 minutes plus tard c’est le début des rotations sur Zone de Mise à Terre n°382 de CASTRES-PESQUIÉ. 7 SOA et 1 SOCR s’enchaînent avant un poser côté civil pour l’avitaillement pleins complets en vue du retour sur Marignane le lendemain. Le chant des moteurs du 105 depuis la veille ont incité les Castrais à venir voir ce Monument Historique et ils sont presque une centaine massée derrière le grillage de l’aéroport admirant le Noratlas pendant les pleins.
Un souci de radio intervenu au poser après le dernier parachutage permet à notre Président de montrer sa compétence pour trouver la panne et y remédier en un temps record !
Les pleins terminés, le responsable sécurité de l’aéroport met en place un dispositif afin de permettre à une cinquantaine de personnes de visiter la Grise.
Que d’émotion dans les yeux de certains Anciens de voir la Grise devant eux et avec laquelle ils ont fait tant de sauts.
À la mise en route du moteur 1, la présence de flammes juste au-dessus du moteur nous conduit à la prudence, et le retour au parking militaire se fera en tractant le 105 qui en une petite après -midi avait avalé ses 8 rotations dont l’une en moins de 20 minutes !
La soirée commencera par un pot offert dans sa popote par le para qui fut notre conducteur et guide pendant ces journées avant de l’inviter à notre table pour le remercier de sa grande disponibilité à notre égard.
Mercredi 13 octobre :
Nous nous rendons tôt à l’avion, en espérant prendre la brume de vitesse, mais encore une fois la nature est plus forte que nos ardeurs. La brume est est si dense que l’aéroport est interdit pendant une partie de la matinée.
Ce n’est qu’à 12 heures que nous pouvons décoller en toute sécurité, et après une heure de vol nous posons nos roues à Marignane, sur une piste 13D… innondée de soleil !!