Le mardi 7 septembre l’ensemble de l’équipage se retrouve devant la porte des Salins à 10h00 pour une nouvelle mission « paras » à destination de Toulouse Francazal.
Notre décollage aura lieu à 13h30 car les mécaniciens auront préparé l’avion, fait la « prévol » qui contrôle les organes vitaux, enlevé toutes les sécurités, etc. Les pilotes quant à eux auront comme tâche de préparer le vol, étudier la météo, voir les terrains de dégagement, voir les limitations avion, calculer le centrage, etc. Quant aux largueur et chef largueur (Xavier et Daniel), ils vérifieront le matériel nécessaire à cette mission mis en soute.
Cette mission consistera à faire sauter les paras du 1er RTP (1er Régiment du Train Parachutiste) bien connu de notre association tant le nombre de missions réalisées pour eux ne se comptent plus.
Nous sommes toujours enchantés de revoir et de retrouver ce régiment auprès duquel nous sommes à chaque fois aussi bien accueillis.
Notre activité se déroulera ainsi :
Arrivée à LFBF (Toulouse Francazal) en milieu d’après-midi. Nous rejoindrons le parking militaire et déchargerons le lot de soute pour le mettre à l’abri. Nous serons aidés comme à l’accoutumée des personnels toujours aussi heureux d’approcher de près notre machine.
S’en suivra l’extension Nord 2501 des qualifications des Largueurs et Chefs largueurs. Ensuite la répétition de la procédure « Para accroché » avant de participer à la « RAT » (Réunion Air/Terre). Un rappel des consignes de largage pour les Largueurs et Chefs Largueurs avec prolongateur clôturera cette séance studieuse.
Nous irons dîner au mess ou nous serons reçus divinement bien par le personnel.
Après cette première journée nous rejoindrons rapidement notre hôtel, car la journée de demain s’annonce très chargée.
Après une bonne nuit de récupération, nous voici revenus auprès de notre 105 ou les paras sont déjà en train de s’équiper.
Mercredi 8 septembre :
Prévol, préparation du vol, repérage de la ZMT (Zone de Mise à Terre) sur les cartes avec axes de largages, contact radio avec le responsable présent sur la ZMT pour les derniers paramètres de vent (force et direction) et enfin la MER (Mise En Route). Nous laisserons tourner nos fidèles Hercules pour qu’ils puissent atteindre leur température idéale de travail.
Notre journée sera composée ainsi :
4 rotations SOA sur Fonsorbes (la ZMT de Fonsorbes n’est située qu’à 3 minutes de vol du terrain de Francazal), c’est dire s’il faut être « actif » pour l’arrivée sur zone !
1ère rotation SOA de 14 EPC à 300 mètres en 3 passages (Reco, TID, 14 paras)
Puis 3 autres rotations SOA pour passage de 14 EPC à 300 mètres.
Coupure des moteurs pour un rapide repas avant de recommencer l’après-midi la même manip sauf que la dernière rotation sera en SOCR pour 1 passage de 14 + les 3 largueurs à 3000mètres.
Après le dernier parachutage, l’avion se dirigera vers LFMK (Carcassonne) pour un avitaillement complet avant de revenir sur LFBF. Le terrain de Francazal ne disposant pas de 100 LL pour alimenter nos Hercules !
Une fois notre 105 au parking militaire de Francazal, rapide détour au mess pour un repas bien mérité et retour à l’hôtel pour un repos bien attendu.
Retour le lendemain 9 septembre sur LFML avec une météo bien agréable sur le trajet.
Mission accomplie une fois de plus pour le plaisir de tous ceux qui aiment cette belle machine.
A bientôt pour d’autres aventures !
Connaissez-vous ?
L’EQUIPEMENT PARACHUTISTE DU COMBATTANT (EPC) :
Le parachute du 21e siècle
L’Ensemble de Parachutage du Combattant (EPC) a remplacé progressivement l’Ensemble de Parachutage Individuel (EPI). Ce nouveau matériel est capable de mettre à terre des parachutistes dans des conditions de sécurité et d’ergonomie améliorées. La commande globale porte sur 13 500 parachutes, et en 2021, le parc est quasiment renouvelé en totalité. Cet équipement est adapté au parachutage depuis le nouvel Airbus A 400M « Atlas ».
Ce nouveau parachute offre la possibilité de réaliser des sauts à des hauteurs inférieures, avec le même niveau de risque. Ce gain concourt à la sécurité de l’avion tout en réduisant la vulnérabilité du parachutiste et la dispersion de la mise à terre.
Il permet de parachuter plus lourd : 165 kg au lieu de 130 kg avec l’EPI. Il se caractérise également par une faible vitesse de descente sous voile et une capacité de rotation par action sur les commandes (atterrissage contrôlé). L’EPC est interfaçable avec FELIN et les avions de transport tactiques en dotation.
.Caractéristiques :
- Vitesse de largage : 235 km/h.
- Vitesse verticale stabilisée en descente sous voile à masse maximale : inférieure à 6 m/s.
- Durée de vie : 18 ans ou 180 sauts.
- Zone de largage terrestre ou plan d’eau