BAYONNE - BIARRITZ :
Para du 1er RPIMa et défilé sur la plage de BIARRITZ
13-14-15 juillet 2025
Depuis quelques années, notre 105 a le plaisir et l'honneur d'être invité conjointement par le 1er RPIMa de Bayonne et la Municipalité de Biarritz pour des largages festifs au profit du prestigieux Régiment, suivi d'un défilé avec parachutage devant le public massé sur la plage à l'occasion des festivités du 14 juillet.
Dimanche 13 juillet 2025
Dès 9 h, les premiers membres de l’équipage se retrouvent à Marignane pour finaliser la préparation de l’appareil à sa nouvelle mission, entamée la veille.
À 13 h 34, le 105 s’élance de la piste 13R, direction Biarritz. Le plan de vol est pittoresque, longeant les côtes méditerranéennes puis la chaîne des Pyrénées. Le trajet est l’occasion de saluer le contrôleur de Béziers, à sa demande ayant connu le Noratlas dans son enfance, et de passer en verticale de quelques connaissances.
Arrivé sans encombre à l’aéroport de Biarritz à 15 h 47, accueilli par le 1er RPIMa, l’avion est déchargé puis préparé pour les largages du lendemain.
La journée se conclut par un passage à l’hôtel, puis une soirée conviviale à Bidart, au bord de l’océan. Le dîner, face au soleil couchant, offre à l’équipage l’occasion de goûter un étrange cocktail « gourmand », qui ne fera pas l’unanimité…
Lundi 14 juillet 2025
Réveil matinal pour l’équipage du Noratlas en ce jour de fête nationale. Dès 7 heures, les visages sont encore un peu endormis, mais les regards se tournent rapidement vers le ciel. La météo n’est guère engageante. Un plafond bas menace de compliquer le programme de la journée.
À Biarritz, le 14 juillet prend une saveur toute particulière. Le 1er RPIMa, en partenariat avec la municipalité, organise une parade militaire pour célébrer la Nation. Depuis quelques années, à l’invitation de la Municipalité, l’e Noratlas est au cœur de l’événement, chargé de larguer des parachutistes du régiment en pleine démonstration face au public massé le long de la Grande Plage.
L'équipage du 14 juillet
La répétition, initialement prévue plus tôt, doit être repoussée d’une bonne heure. Premier décollage aux alentours de 10h. Hélas, les conditions ne permettent pas le largage sécurisé des commandos avec leurs choix de voiles. Le plafond est à 1100 mètres quand une hauteur de 1500 mètres est requise. Seuls deux parachutistes, équipés de voiles sportives, pourront sauter.
Retour à l’aéroport, les regards scrutent encore les nuages, espérant une fenêtre météo favorable pour la cérémonie prévue à 12h20. À 11h40, second décollage, le plafond a légèrement remonté, autour de 1200 mètres, mais demeure insuffisant pour un largage en toute sécurité.
En dessous du plafond (vue de la porte arrière droite)
Les pilotes entament donc la suite du programme, un passage le long de la plage, saluant les spectateurs d’un battement d’aile. Le tout immortalisé dans de magnifiques clichés, avec en toile de fond le célèbre phare de Biarritz.
À peine les roues touchent-elle le sol que l’équipage prend la direction de l’hôtel de ville pour un cocktail officiel. L’occasion d’échanger quelques mots et remerciements avec la mairesse et les élus locaux.
La journée se poursuit juste en face, au restaurant L’Octopus, où un déjeuner copieux attend les aviateurs. S’ensuit une sieste bien méritée à l’hôtel, prélude à une soirée festive dans les rues animées de Biarritz. Le clou de la soirée : le feu d’artifice du 14 juillet, qui n’a pas eu lieu…
Mardi 15 juillet 2025
Journée dédiée aux ouvertures automatiques, avec six rotations prévues : trois le matin, trois l’après-midi, sur la zone de saut située à proximité de l’aéroport.
Après le dernier largage de la journée, cap direct sur Tarbes pour faire le plein des réservoirs avant de revenir à Biarritz. Comme souvent, le Noratlas 105 ne passe pas inaperçu. Sa présence attire les curieux présents sur l’aéroport. Quelques échanges chaleureux s’engagent, et après avoir rempli les réservoirs avec quelque 3 700 litres de carburant, l’appareil reprend son envol sous un léger crachin pour rejoindre Biarritz.
Une vérification de l’avion est effectuée après l’atterrissage, puis direction La Cidrerie du Fronton pour un excellent repas, partagé en bonne compagnie avec les membres du 1er RPIMa.
Félicitations à Laurent, qui a été lâché en solo comme mécanicien navigant au cours de cette journée, et qui a brillamment réalisé deux rotations seul à ce poste.
Mercredi 16 juillet 2025
La journée s’est déroulée sous un beau temps, contrastant avec la grisaille des jours précédents. L’occasion idéale pour prendre quelques photos de la côte basque.
La côte basque sous le soleil
Début de matinée avec deux vols en ouverture retardée pour les commandos, à 3 000 mètres d’altitude. Parmi eux, un maître-chien accompagné de son malinois, « Hulk », visiblement impatient de sauter du Noratlas 105 et qui conserva un calme olympien malgré le vacarme de la soute.
Les parachutistes du 1er RPIMa en OA
Avant la pause méridienne, les bagages, bidons d’huile, outils, escabeau et lot de bord sont chargés dans la Grise, prête pour le retour vers Marignane. Après un casse-croûte bien mérité, Hulk, fidèle compagnon du maître-chien, semble déjà prêt à repartir pour un dernier saut.
Dernière rotation
Dernier décollage de Biarritz à 14h25, cap vers 3000m pour larguer les derniers parachutistes. Le retour vers Marignane se fait en altitude afin de profiter d’une température plus fraîche. Dans la soute, où une porte reste volontairement absente, le froid finit toutefois par se faire sentir surtout selon le Marseillais qui y dormait paisiblement.
À l’arrivée sur Marignane, l’équipage est accueilli par un bon mistral et des vents établis à 26 nœuds. À la sortie de l’appareil, les 36 °C se font aussitôt ressentir.
Bilan de mission : 11h05 de vol cumulées, 292 parachutages en ouverture automatique, une cinquantaine en ouverture retardée
Côté technique, aucun problème majeur n’est à signaler.
L’équipage remercie chaleureusement le 1er RPIMa pour son accueil, sa confiance et sa générosité. L’association du Noratlas sera honorée de pouvoir renouveler cette mission l’année prochaine.
Thomas Millard