Aubagne, 80e anniversaire du débarquement en Provence
21 Août 2024
1/L’anniversaire vu du sol (Marie-Hélène Journet)
Méconnu du grand public, le débarquement de Provence a contribué à précipiter la chute du Troisième Reich.
Un front est ouvert pour libérer la Provence, à peine plus de deux mois après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie.
Ses objectifs : surprendre et fixer les troupes ennemies, disposer de ports en eau profonde et soulager le front normand. Ce sont 400 000 soldats qui débarqueront des 2 200 bateaux mobilisés , dont 256 000 Français dirigés par le Général de Lattre de Tassigny.
Aubagne fête donc cette année le 80e anniversaire de sa Libération après 50 mois d'occupation, avec un devoir de mémoire.
Après la cérémonie officielle devant le monument aux morts avec un rappel de l'action des troupes et de la résistance, suivi de la dépose des gerbes, le défilé s'organise.
Les Aubagnais et touristes étaient nombreux, ce 21 août, à assister aux festivités, voir de près les véhicules et un certain avion.
Il faut dire que l'affiche diffusée par la ville met le Noratlas en valeur, on peut même dire en vedette. Aussi l'attention se partage entre le sol et le ciel.
Le défilé militaire attend sagement son passage avant de s'ébranler. Soudain les exclamations fusent « le voilà ! » et les doigts se pointent vers le ciel. Le 105 arrive pile dans l'alignement de la rue, remonte la colonne de véhicules militaires et civils avant de s'éloigner vers l'ouest pour faire demi-tour et faire un deuxième passage à basse altitude. Le bruit de ses moteurs domine même celui du Sherman et de la fanfare.
Tout le monde a ensuite le sourire lors du démarrage des voiture et char qui feront deux tours de place. La cérémonie se terminera par un apéritif offert par la ville dans l’ambiance musicale d’époque.
2/ Aubagne vu du cockpit (JF Olivari)
80 -ème anniversaire de la libération d’Aubagne. Au sol la cérémonie officielle se met en place. Discours, défilé, véhicules d’époque, tout doit être prêt pour 11h30. Quelques nautiques plus à l’ouest, Marignane, aux OPS du 105 nous mettons la touche finale à la mission qui nous est confiée : Donner le Top départ du défilé en passant verticale le cours Foch. La préfecture nous a accordé l’autorisation de survol à 500 ft sol. Il est prévu un premier passage sud-nord puis un deuxième 6 minutes plus tard en sens inverse qui donnera le signal de départ. Le cours Foch et les axes ont été repérés sur la cartographie satellite puis insérés dans le GPS, ainsi que des repères sol. Reste à identifier tout ça depuis le ciel. Plan de vol déposé par le trajet côtier, avec un circuit d’attente sur le point WT ( Juste au niveau du Bec de l’Aigle à La Ciotat ).
Pour caler au mieux l’heure de décollage nous avons convenu de communiquer par WhatsApp avec Arnaud, qui au cœur de l’organisation nous informera de tout recalage.
Nous décollons à l’heure prévue, en gardant une marge sur l’arrivée à WT. Le SIV Marseille est au courant et nous montons vers 3500 ft pour éviter le Parc des Calanques. Nous arrivons sur WT un peu en avance et Arnaud nous informe d’un retard de quelques minutes. Un premier passage en altitude nous permet de repérer les points imaginés sur la carte satellite. Pas si facile à identifier. À 500 ft ça risque de nous sauter à la figure. Finalement nous décidons aussi d’un repère sur les collines au nord dans le prolongement de l’axe, puis rejoignons notre circuit d’attente. Pendant que je m’emploie à faire de jolies rondelles, comme à Londres mais sans PA , Eric surveille les moteurs et Axel calcule au plus juste l’heure à laquelle il faudra quitter WT.
Arnaud confirme le timing et c’est parti … Surveillance de la radio sonde, alignement sur l’axe, Axel à la manœuvre et le Cours Foch défile en un clin d’œil juste sous nos ailes. Ouverture vers l’est en direction de Roquevaire pour 3 minutes. Il y a des lignes à haute tension pas sympathiques mais on voit bien les gros pylônes gris, qu’on préfèrerait peints en rouge et blanc !
1/2 tour et passage en sens inverse pile à 6 minutes. Éric offre une régulation hélices aux spectateurs puis nous reprenons la montée et le retour vers Marignane. Malgré un Mistral marqué, confirmé au sol, nous n’avons pas eu de turbulences gênantes à basse altitude. De retour à Marignane, Arnaud nous confirme la précision des axes et des horaires, ainsi que la joie du public .
