24 août 2024 : ALBERT : Meeting de la Somme

23 – 25 août 2024 – ALBERT- MEAULTE : Aéroport HENRY POTEZ

Vendredi 23 août
La Somme c’est très au Nord ! Très loin des Cigales et du Romarin, une contrée peu connue autour de l’étang de Berre.
En préparant la Mission je prends néanmoins conscience de plein de choses. Albert Bray, Méaulte, c’est AIRBUS ! Fabrication des fuselages, ballet des Bélougas, et c’est aussi Henry Potez - ingénieur contemporain et ami de Marcel Dassault à Sup’Aéro - qui a créé l’usine de Méaulte en 1924 et donné son nom à l’Aéroport. Et le Nord, c’est aussi Nord Aviation, ancêtre d’AIRBUS. Donc en quelque sorte cette mission est un retour aux sources pour notre Noratlas.
Ça commence le 23 Août. Grosse journée avec au programme une escale carburant à Salon, la longue navigation vers Albert (2h30) puis deux démonstrations en vol à 15h et à 19h . Les planètes sont bien alignées … Sauf la météo ! Une perturbation résidu de tempête tropicale arrive par la Bretagne et risque potentiellement de déborder un peu plus à l’est. Pas de problème de carburant, mais nous différons un peu le départ afin d’arriver dans le créneau le plus favorable. Comme prévu tout va bien jusqu’à Auxerre où il va falloir passer sous la couche jusqu’à destination. Les visibilités sont très correctes, mais approchant Albert on trouve les éoliennes un peu hautes et les nuages un peu bas. Nous nous y attendions mais n’avons pas eu besoin de descendre à notre plancher de sécurité. Finalement nous arrivons en vent arrière en même temps qu’un grain en avance sur l’horaire, mais qui a la délicatesse d’épargner la piste.

Ensuite tout s’accélère car il faut à la fois se présenter à l’accueil équipage, aller négocier un casse-croûte à la cantine Airbus où nous arrivons 1/2 heure après la fermeture, puis voir le DV et se mettre d’accord avec le Flamant 311 pour le passage à 2 avions. Tout ça avec une prévision météo vraiment défavorable. Finalement, nous réussissons à partir en vol : Flamant leader, entraînement à 2 avions puis Démo solo à l’issue. Ouf ! Nous avons maintenant nos 3 entraînements règlementaires et sommes validés pour le vol du soir. Briefing général Pilotes à 16h. La météo ne s’est pas améliorée. Il pleut fort ! Les reports se succèdent … Et notre vol « crépusculaire » est finalement annulé, comme beaucoup d’autres. La journée se poursuit tout de même, humide, ventée, mais dans la bonne humeur des locaux qui semblent habitués à ces conditions. Un feu d’Artifice arrive même à percer les nuages tenaces .

Il est 22 heures passées. La journée a été longue et n’est pas finie : Encore 45 minutes de bus pour rejoindre Amiens … Où on ne se fait pas prier pour s’endormir.

Méaulte il y a 70 ans, c'était les Nord 2501 de la SCAN

Samedi 24 août
Un coup d’œil à la météo. Ça ressemble à la veille, en peut-être un peu mieux pour les nuages, mais avec fort vent de travers prévu. Tout ça est confirmé par le Directeur des Vols et il faudra s’attendre à quelques aménagements.
Briefing commun avec le Pilote du Flamant. Quelques ajustements par rapport à la veille : Il décolle, fait sa démo et se met en attente pour nous attendre. On fait notre démo puis le rassemblons à l’issue pour le passage à 2 avions. Calage des mises en route pour respecter les temps de chauffe et être prêts pour s’insérer à l’heure dans la séquence. D’autant plus important qu’il n’y a pas de taxiway à Albert. Le vol se passe super bien … les vertus de l’entraînement !

L'équipage mémorise les phases de la démo, et voilà le résultat.

À l’issue, grosse décompression tout de même. La journée se poursuit en visites réciproques de nos avions. Nous faisons connaissance avec le directeur de l’aéroport et celui de l’usine AIRBUS, deux de nos mécènes du jour. Rencontre aussi avec Marc Betrancourt, créateur du « Musée de l’Epopée et de l’Industrie Aéronautique », qui détient quelques 5 Noratlas dans son parc, ainsi qu’une foule d’autres merveilles ! Rencontre fructueuse ! Nos fins limiers en reviennent avec 3 rampes d’allumage, une roue de train principal et un carburateur.
En fin de journée quelques machines profitent d’une météo plus favorable que prévue pour rejoindre leurs bases. Pour nous ce sera une soirée buffet sous la grande tente VIP désormais accessible, puis un transfert vers un nouvel hôtel, tout proche à Albert.

Dimanche 25 août
Il est temps de rentrer. Il fait un grand ciel bleu dans le nord, et des orages qui ont traversé la France dans la nuit ne restent que quelques sommets accrochés sur les Alpes et le Massif Central. Au milieu le voie est libre. Alignement après le décollage des 3 Rafales Marine qui nous gratifient d’un passage dans l’axe avant de rentrer sur Landivisiau. Maintenant cap vers le sud. Un petit écart de route pour saluer la Gendarmerie les gendarmes de Pouilly-en-Auxois, puis ensuite un bon flux de nord qui nous propulse vers la base. Ventoux à gauche, dentelles de Montmirail dans l’axe, des centrales nucléaires à droite, on donne raison au GPS. Vent arrière main droite pour la 31L … du classique !
Mission terminée, un peu plus de 5 heures de vol, dont 2 démo de 10 minutes.
J.F. Olivari

Le plateau : très fourni avec entre autres : les Alphajet de la Patrouille de France, les Rafale Marine de la 17F de Landivisiau accompagnés du Grumman E-2 « Hawkeye » , l'Airbus A-400M « Atlas » Tactical Display, le Noratlas N2501, le Dassault MD311 « Flamant », les Fouga Magister de la Patrouille Tranchant, les warbirds Spitfire et North Américan T6, des patrouilles acrobatiques, des dizaines d'aéronefs, planeurs, hélicoptères. N’oublions pas le Rafale et Alphajet radio-commandés, plus vrais que nature avec leurs micro-tuyères.
En démonstration statique, impossible de manquer l’énorme Airbus Béluga XL, hôte habituel de cette plateforme où sont produits les sections de fuselage avant des liners de la famille Airbus.